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Monsanto fait (un peu) marche arrière!

Publié le 19 Juillet 2013 par Eco-Nature in Activités - conférences - expos - ciné - tv

 

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Le groupe américain Monsanto a annoncé jeudi qu’il retirait toutes ses demandes d’autorisation de culture génétiquement modifiées dans l’UE. Mais le fournisseur de semences cherchera toujours à obtenir des autorisations pour importer des récoltes OGM en Europe.

Action de communication ? Fatigue du géant de l’agrochimie peinant depuis de nombreuses années à obtenir l’accord de l’Union européenne pour la culture d’organismes génétiquement modifiés (OGM) ?

L’annonce de Monsanto du retrait de ses demandes d’autorisation de cultures d’OGM, à l’exception du maïs MON810 - cultivé en Espagne et au Portugal, sur le territoire européen a suscité de nombreuses réactions ce jeudi. Du soulagement à l’expectative des antis en passant par l’agacement des pros.

Et pour cause, si les détracteurs de Monsanto peuvent se réjouir que l’hostilité de l’opinion publique européenne ait eu raison du projet de culture OGM du groupe, ils n’en restent pas moins dubitatifs par rapport à l’avenir du marché agroalimentaire européen. Certes, le n°1 des biotechnologies n’est pas parvenu à convaincre les citoyens européens des mérites de la culture d’OGM mais leur victoire reste relative.

"Monsanto introduit depuis des années une demi-douzaine de demandes d’autorisation de culture pour des semences de maïs et de soja OGM mais on est toujours nulle part. Partant de ce constat, Monsanto a préféré mettre un terme à ces demandes pour se concentrer sur sa capacité d’importer des OGM dans l’UE" , explique Brandon Mitchener, représentant du semencier américain en Europe.

Et de fait, Monsanto ainsi que les autres groupes spécialisés dans les biotechnologies végétales multiplient les demandes de commercialisation d’OGM auprès de l’Union européenne. Il faut croire que le marché est prometteur. Dépendante de l’extérieur pour son approvisionnement en protéines végétales destinées à nourrir le bétail, l’Europe a besoin d’importer du maïs ou du soja pour son cheptel. Et les pays exportateurs de ces denrées se fournissent quasiment tous en semences génétiquement modifiées auprès de ces grosses compagnies. C’est pourquoi, Monsanto " continuera à faire le maximum pour obtenir des autorisations d’importations pour ses clients en Europe" .

D’où l’inquiétude des détracteurs de Monsanto et des ONG environnementales telles que Greenpeace qui ne voit dans cette annonce qu’une vaste entreprise de communication visant à amoindrir la polémique sur les OGM. Et ce, pour mieux envahir par après le marché européen.

 

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Interpellé, Brandon Mitchener, se défend quant à lui de toute stratégie de communication. "Nonante-huit pour cent du marché européen de Monsanto concerne l’agriculture conventionnelle. La part du marché relative à la seule culture du maïs OGM MON810 en Europe ne représente donc pas un enjeu majeur pour nous, d’où le retrait de nos autres demandes de culture OGM.

Certaines organisations écologistes ne cessent de nous acculer des pires intentions en mettant en avant les risques sanitaires des cultures OGM. Mais s’est-on déjà interrogé sur les sources de revenus de ces dernières ? Les campagnes anti-OGM qu’elles s’évertuent à publier sont d’une part infondées et constituent d’autre part leur fonds de commerce." 

Fort de sa position sur le marché de l’agriculture traditionnelle en Europe, Monsanto a également annoncé qu’il allait investir 300 millions de dollars dans la recherche pour l’amélioration génétique des semences conventionnelles dans la décennie à venir.

Source et copyright La Libre 19 juillet 2013

 

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